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Nature morte

photographies d'une résidence à lievin 

2006

 

Il y a d’abord le paysage de ses photographies, un terrain de jeux, qui dessine en creux, un portrait, un itinéraire singulier. Depuis 1998, Gaël Clariana arpente le paysage urbain, ses espaces, son renouvellement, toutes ses transformations. Au point d’ancrage de ce parcours il y a une ville, Amiens, espace familier, lieu connu et reconnu, dont il explore inlassablement les terrains vagues, les zones à l’abandon, les lisières…Il y a aussi l’éloignement, le voyage nécessaire hors de cet espace de l’intimité , à Lille, en Baie de Somme, dans le Limousin, des errances qui le conduisent à questionner, à scruter le vide, l’abandon apparent des espaces pour en extirper patiemment des séries qui marquent la déchirure des paysages, la violences des usages quotidiens. Comme en suspension, il s’approche, il s’éloigne et des lieux toujours les mêmes apparaissent, espace pavillonnaires, friches, frontières…

Dans toutes ces recherches minutieuses, il y a alors une quête de l’édification, de l’émergence de nouveaux territoires, ceux que l’homme n’habite plus, ceux qu’il n’habite pas encore. Comme un état des lieux. A Liévin, ancienne ville minière du Pas de Calais, de septembre 2005 à avril 2006, il a poursuivi son parcours cette fois autour de la présence du végétal dans la ville, mais plus précisément de la présence du végétal sur le terril.

 

Olivier Meneux

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